30 mai 2008

J'ai peur...

... , quand je vois la tournure que prend le monde en ce moment...

Quand je vois un traité international se profilant, ayant pour but d'anéantir toute forme de piratage informatique :

Contre The Pirate Bay qui prévoit de déployer ses serveurs à l'étranger dès qu'il sera éventuellement fermé, l'accord prévoit aussi d'accorder aux Etats une sorte de compétence judiciaire universelle en matière de piratage, quel que soit le lieu de résidence de l'ayant droit ou le lieu de l'infraction présumée. (source Numerama)
Ce qui m'énervent c'est que tous ces efforts pour éradiquer le piratage pourraient au contraire être utilisés pour innover, créer de nouveaux services au prix juste, en quelque sorte devancer les techniques des pirates (qui n'ont quand même pas les mêmes moyens).

Au final, on se retrouve avec des sites illégaux qui ne rament pas, qui permettent de trouver la plupart des films, cd imaginables, lisibles sur tous les supports. Et de l'autre, on a des solutions commerciales, limitées, et pas du tout interopérables.

Comme quoi il est toujours plus facile (au sens du côté sombre de la Force : plus facile, plus rapide, mais pas plus fort jeune paddawan) de défendre ses intérêts, plutôt que d'innover, se battre pour créer de la nouveauté, de la plus-value.

Et ce qui dégoûte, c'est qu'Internet a eu son succès prodigieux, grâce à la gratuité. Grâce à un certain nombre de standard (souple comme l'HTML), et que tous ces principes, sont constamment attaqués.

J'ai peur car je ne sais pas si les gens en général seront capables de se battre contre toutes ces attaques, vu la lassitude ambiante.

Voila, désolé d'avoir miné le moral.

Et encore, je ne parle pas de l'accord sur les 35 heures remis en cause (puis remis en selle) ou les efforts pour supprimer le statut du fonctionnaire
.

La technique utilisée et de promettre des avantages, qui sont difficiles à percevoir, tandis que les risques sont bien présents...





28 mai 2008

Les chemins de la "gloire" (ou les sentiers de la perdition?)

Le grand journal, j'y étais, la preuve!




C'était une chouette expérience, mais il faut bien comprendre qu'on profite moins de l'émission que confortablement installé devant la télé. Je dirais même qu'être au 1er rang est légèrement stressant. Question invité, il y avait Bertrand Delanoë et Karl Lagerfeld (qui revenait de Mïaimi)

Spécial dédicace aux 4-zamis qui étaient à côté! :-)

16 mai 2008

Senna Monaco 1988

Senna, lors des qualifications du circuit de Monaco en 1988.

Nous roulions avec des pneus de course, pas de qualification, ce qui fait que nous pouvions aligner autant de tours que nous voulions. C'était la voiture à moteur turbo, bien sûr. J'ai pris la piste, j'ai bouclé un bon tour, puis un autre. J'avais la pole. Mais j'ai continué: au tour suivant, j'ai augmenté mon avantage, puis encore, et encore, et encore...

J'en suis arrivé à tourner plus de deux secondes plus vite que les autres, y compris mon coéquipier qui conduisait pourtant la même voiture que moi, équipée du même moteur, tout. On pouvait être directement comparés, et j'avais tourné plus de deux secondes plus vite que lui. Ce n'était pas parce qu'il avait roulé lentement. Mais parce que j'avais conduit trop vite...

A un moment, j'ai eu l'impression que le circuit n'était plus vraiment un circuit seulement un tunnel de glissières. Je me suis alors d'un seul coup rendu compte que j'avais dépassé la limite que je considérais comme... raisonnable. Je n'avais plus de marge. Plus du tout.

Quand j'ai éprouvé ce sentiment, aussitôt, j'ai ralenti. Je n'y étais pas oblige, tout allait bien. Mais j'ai ralenti, instantanément. Ensuite, je me suis dit que j'avais atteint un niveau inconnu. Je n'ai pas vraiment compris comment j'y étais parvenu, et je n'ai d'ailleurs toujours pas compris tout le phénomène. Seulement une petite partie, qui est encore loin de satisfaire mon besoin de comprendre ce qui se passe quand on entre dans ce domaine. Aussi, j'ai levé le pied, et je suis rentré doucement aux stands. Je me suis dit: "Aujourd'hui, c'est spécial. N'y retourne plus. Tu es vulnérable... Tu t'es placé dans une situation où tu as presque laissé l'initiative à ton sub-conscient". Cette constatation m'a mis mal à l'aise.


Source : www.funof1.com.ar

Fangio Nürburgring 1957

J'ai toujours aimé la F1 mais depuis quelques temps, j'ai même un regain d'intérêt pour les grands pilotes. Je compte donc faire quelques billets pour parler des plus grands pilotes, des liens pour voir les meilleurs déppassements, etc..

Pour l'heure, voila une anecdote sur Fangio, suivi dans un prochain billet, par un autre sur Senna. Ca parle de moment de grâce, où ils atteignent la limite vertigineuse, où tout réussit à un point que même les auteurs de ces petits miracles sont troublés.

Fangio a souligné ce thème en décrivant son Grand Prix d'Allemagne 1957 au Nürburgring. Il était parti avec peu d'essence, avait pris de l'avance pour pouvoir stopper, ravitailler et changer ses roues arrière. Mais au moment où il avait repris la piste, les Ferrari de Peter Collins et Mike Hawthorn étaient passées. Fangio se mit alors à piloter sa Maserati 250 F comme il ne l'avait jamais fait, pulvérisant le record du tour à chaque passage, jusqu'à ce qu'il rattrape, puis double les Ferrari et gagne la course.

"Ce jour-là, tout m'a réussi", racontait-il. "J'étais en état de grâce. Quand tout fut terminé, je me suis dit que je ne serai jamais plus capable de conduire aussi vite. Jamais. J'avais atteint les limites finales de ma capacité de concentration et de ma volonté de vaincre.

"J'ai tenté des choses que je n'avais jamais faites auparavant au cours des derniers tours de cette course. Je me suis obligé à rentrer plus vite dans beaucoup de virages cachés où je n'avais jamais eu le courage d'aller chercher une limite aussi reculée. Ce jour-là, j'ai tellement exigé de moi-même que je n'ai pas pu dormir au cours des deux nuits qui suivirent. J'étais dans un état où dès que je fermais les yeux, je revoyais aussitôt les virages du circuit, ces plongées dans l'inconnu dans ces virages où, jamais auparavant, je n'avais eu le courage de m'aventurer aussi loin.

Pendant deux jours, j'ai eu rétrospectivement peur de ce que j'avais fait. C'est un sentiment que je n'ai plus jamais éprouvé par la suite, mais je le ressens encore quand je repense à cette course, quand je la revois. Je n'avais jamais conduit aussi vite, mais j'ai su aussi que je ne recommencerai plus jamais!".


Source : www.funof1.com.ar

04 mai 2008

Poésie routière

Métro en retard,
Encore ce matin,
J'en ai vraiment marre,
Mais ça ne sert à rien.

Notez les rimes riches, les métaphores inventives. De quoi gagner le futur concours de poésie de la RATP ;-)