12 décembre 2009

TCC vs. enfant intérieur

Je n'ai pas (encore) lu le livre de Marie-France & Emmanuel Ballet de Coquereaumont , "S'ouvrir à son coeur d'enfant : Pour naître à soi", mais cette citation me plaît :

"Devenir un adulte qui s'ouvre à son cœur d'enfant est la véritable marque de la maturité."

La théorie de l'enfant intérieur est à la mode dans les livres psychologiques récents. Et visiblement, s'oppose aux thérapies comportementales et cognitives, puisque l'idée est plus de l'ordre de la psychanalyse, à essayer de dénouer les nœuds du passé, de pacifier ses blessures de l'enfance, tandis que les TCC se positionnent plus dans l'observation des comportements et des croyances que l'on a au présent, et de tout simplement essayer de les changer, sans forcément chercher à comprendre la cause de leur existence.

Pour ma part, je trouve que les 2 approches se complètent bien. Les TCC ont l'avantage de ne pas trop intellectualiser les problèmes, ce qui aurait pour conséquence une certaine rumination. Bref, d'avancer de façon pragmatique, malgré les problèmes. Mais l'enfant intérieur est aussi l'explication des pulsions en nous, qui dépassent notre compréhension, et qui font souffrir, car en décalage avec son soi idéal.
Et nier ou refouler ses émotions n'est pas la solution. Au contraire, il faut les accepter pour avoir une chance de débloquer la situation, de changer.

Changer n'est possible qu'à la condition de faire une croix sur la vision rassurante d'un idéal futur, de soi, des autres et du monde (quand j'aurai confiance en moi, quand j'arriverai facilement à parler aux gens, quand je dormirai mieux,...) qui enferme dans un schéma où l'on attend passivement que le rêve éveillé se réalise, et au contraire, en faisant un acte d'acceptation de soi dans toutes ses facettes, ici & maintenant.

(Et réciproquement ;-))

09 décembre 2009

Eléments de sagesse

J'adore écouter Christophe André. Il a un côté apaisant, et amusé en parlant de choses profondes, et intimes, qui me détendent. Je l'ai vu en conférence dans une librairie (Millepages pour ne pas la nommer) près de chez moi, et il est vraiment comme dans le vidéo qui suit.

http://www.omegatv.tv/video/1426326166/psychologie/changer/changer--comment-retrouver-l-estime-de-soi

J'ai connu Christophe André par ses livres et principalement par le dernier, les états d'âme. C'est un livre en équilibre délicat entre pensée personnelles, citations orientantes, vulgarisation de données en psychologie, et tout simplement goût pour les belles choses, la littérature principalement.

Voila, je regardais récemment un épisode de Twin peaks, où Dale Cooper (Kyle Mac Lachlan) expliquait qu'il fallait tous les jours, une fois par jour se faire un petit cadeau, pas planifié, comme ça pour le plaisir. Une tasse de café peut représenter quelque chose de ce genre. Ou une vidéo de Christophe André.

30 novembre 2009

Le juste milieu

Une très belle définition de la tempérance, souplesse d'esprit nécessaire pour qui veut vivre heureux, trouvée au détour d'une lecture.
Le juste milieu. Quelque part entre s'en foutre et en crever. Entre s'enfermer à double tour et laisser entrer le monde entier. Ne pas se durcir mais ne pas se laisser détruire non plus. Très difficile.

Émile Ajar - L'angoisse du Roi Salomon

14 août 2009

Bang bang (kiss kiss)

La meilleure bande dessinée du Web, euh... ne l'est pas. En fait.
Ouaip, elle s'appelle la bande pas dessinée, et c'est juste drôle, et vulgaire, geek, et très irrévérencieux. Tout ça au moins.

Un petit exemple.


Certains strips sont récurrents, comme le très bon docteur Johnson.
A ajouter à vos RSS, de façon totale & unilatérale.

http://www.labandepasdessinee.com/

21 juillet 2009

Phoenix, Tortue géniale, Ken et les autres...

(Ce qui suit est un billet de juillet, jamais publié, toujours inédit. Il est pas si mal, je le poste, na.)

Ma génération, c'est la génération club Dorothée. Je me souviens de Dragon ball, mais j'étais plutôt Chevaliers du Zodiaque. Enfin, je ne parle pas de Goldorak, je crois que je dessinais que ça en maternelle... Mais pour en revenir aux chevaliers, c'est paradoxale de voir la force d'une série, vu la faiblesse du dispositif : le gentil héros rencontre un adversaire, qui parait monstrueusement trop fort pour lui. Il se fait laminer, puis le héros découvre un potentiel caché en lui, lui fout la pâtée, mais l'adversaire n'avait pas utilisé toutes ses ressources, si bien qu'il reprend l'avantage. Et à la fin, le héros maîtrise totalement ses nouvelles capacités, et gagne. Le schéma était toujours le même. Nan il ne faut pas oublier aussi le Deus Ex machina, qui envoyait Phœnix (qui portait bien son nom, parce qu'il avait beau avoir laissé sa vie dans un sacrifice précédent, il revenait en renaissant de ses cendres) sauver le héros (souvent son frère, Andromède, le chevalier gay, pas le meilleur de la bande, sans jeu de mot).
Mais voila, l'ambiance, le côté vaguement ésotérique, le sacrifice (Shiriu qui se crèvent les yeux pour gagner un combat, c'est du Homère!), tout ça donnait un attrait vraiment particulier. Pour l'anecdote, je me souviens d'avoir vu un petit cousin, il devait avoir dans les 8 ans, et il voyait pour la première fois un épisode, lui qui était sevré jusque là aux dessins animées Walt Disney, au père de Bambi qui n'est pas mort puisqu'il revient à la fin (hum, j'ai rien osé dire) et il était littéralement scotché devant la violence de la série, ça le happait, c'était assez marrant à voir.

Il y a eu aussi Dragon ball. Mais si je me souviens bien il passait seulement un nouvel épisode tous les mercredis, et du coup l'action avançait à 3 à l'heure... J'ai finalement vraiment découvert Dragon ball via les mangas, qui ne gâchait pas tout avec le rythme. Je me souviens plus tard de Dragon ball Z, la suite, qui lui aussi était beaucoup plus prévisible que la série initiale. A savoir une vision beaucoup plus centrée sur les combats (et les tournois) et moins sur l'aventure et la recherche des boules de cristal. Autant le dire, c'était beaucoup moins bien. On pourrait même dire qu'Akira Toriyama a vraiment sauté au dessus des des requins un bon nombre de fois (les boules de cristal qui permettent de ressusciter des gens, mais seulement une fois, sinon c'est triché, hum!). Ceci dit, comme dans les chevaliers du Zodiaque, le schéma combat était toujours plus ou moins le même (l'arrivée d'un méchant toujours plus fort), mais ça fonctionnait. Je me souviens surtout de cet été où je regardais l'arrivée des cyborgs C17, C18 et C19, qui n'était qu'un avant goût de Cell. Le gloubli-boulga des méchants venaient de commencer, plus tard la surenchère allait atteindre son point le plus ultime avec la fusion des héros traditionnels (allant du plus fun entre Trunks et Ten) au plus bassement puissant, avec la fusion des meilleurs combattants de tous les temps, Vegeta et Goku. Vraiment je trouve avec le recul que c'était vraiment un délire enfantin, du fantasme de puissance, à son stade le plus ultime. Pas très intéressant pour quelqu'un qui arriverait sur le tard à ce niveau de la série, mais combien bêtement jouissif pour quelqu'un comme moi qui se rappelait également de Goku, petit, avec son nuage magique (qui dans Z ne servait à rien puisque Toriyama décide que voler à la Superman devient possible dans son univers), son bâton magique, ses haricots magiques... Et Tortue géniale, à mon sens le personnage le plus pervers et le plus drôle de toute la série.

Enfin il y a eu Ken le survivant. Quand c'est arrivé, ce fut un scandale dans les médias. Les voix françaises ont décidés de faire grève pour protester contre la violence et le look légèrement fachiste de l'ensemble. Ils ont arrêtés la grève, mais ont imposé à AB production, de changer totalement les dialogues. Ce fut alors un déluge de blague pourri, de méchant au look qui foute vraiment les boules, mais affublés d'une voix de fausset et de vocabulaire qui le rendait totalement ridicule. Nous avions alors à notre vue, un truc totalement hybride, respecté ni par les détenteurs des droits, ni par les médias qui s'acharnait sur la série. Nous avions notre pop culture à nous, mais apporté d'une manière totalement involontaire par les adultes...

Au fond, c'est un peu comme ça qu'on été façonné, par l'ignorance des adultes et leur non respect des formes d'arts (même mineurs) qui ont depuis fait florès...
C'est là où je voulais en venir. Comment une culture (qui est pour moi à la base de la culture geek) à pu se construire à partir de l'ignorance crasse des adultes de l'époque. AB production achetait alors japonais car c'était la production de dessin animée la moins cher au monde. Les séries s'achetaient au kilos. Et ce sont les marchands du temple qui ont lancé une religion dont même eux ne croyaient pas. Incroyable, non ?

28 mai 2009

A l'école de la vie, tous les chats sont gris

Un moment de réflexion personnelle, où je me pose des questions non pas existentielles, mais plutôt triviales en fait^^.
Sur les actes qui découlent soit de l'envie, soit de la peur, sur l'apprentissage & la meilleure attitude pour l'améliorer, sur la fuite et le ménagement des autres au moment d'un conflit...

Rire, c'est risquer de paraître idiot. Pleurer, c'est risquer de paraître sentimental. Tendre la main, c'est risquer de s'impliquer. Exposer ses sentiments, c'est risquer d'être rejeté. Faire part de vos rêves à la foule, c'est risquer le ridicule. Aimer, c'est risquer de ne pas être aimé en retour. Aller de l'avant malgré les probabilités contraires, c'est risquer l'échec.

Mais il faut prendre des risques, car le plus grand danger dans la vie, c'est de ne rien risquer. Celui qui ne risque rien ne fait rien, n'a rien, n'est rien. Il peut éviter de souffrir et de pleurer, mais il ne peut pas apprendre, sentir, changer, grandir ou aimer. (Seul est libre celui qui prend des risques.)

Assez trivial, n'est-ce pas ? Sur le papier, at least...
Lié à la prise de risque, le droit à l'erreur.

Dans tout processus d'apprentissage, car c'est de cela qu'il s'agit ici, le droit à l'erreur est crucial. Sans lui, sans un coussin de sécurité pour nous accueillir si on se trompe, sans les ailes de la confiance pour nous élever hors du connu, on risque de ne vouloir affronter que des problématiques triviales ou n'accepter de se fixer que des cibles faciles. Tous les partenaires, parents compris, doivent donc viser le meilleur mais accueillir le pire avec philosophie. Pas le tolérer ou le déplorer. L'accueillir.

C'est exactement ça. Si l'on ne supporte pas le fait de se tromper, et de donner l'image aux autres & à soi-même du mec loser, on ne recherchera jamais le défi.

Et aussi, de Maria Rainer (à un jeune poète) :
Be patient toward all that is unsolved in your heart and try to love the questions themselves. Live the questions now. Perhaps you will find them gradually, without noticing it, live along some distant day into the answer.

Je crois que c'est vraiment le niveau à atteindre, aimer les questions pour ce qu'elles sont. Ne pas chercher une réponse à tout, en tout les cas tolérer l'incertitude.

Un pote m'expliquait récemment ce fameux principe de tolérance à l'ambiguïté. Ça désigne la façon dont une personne accepte une compréhension partielle d'un fait. Par exemple, je lis un texte dans une langue étrangère et je ne comprends qu'un terme sur 3. Certains diront qu'ils ont compris l'essentiel, d'autres dont je fais partie, diront qu'il n'ont rien compris.

J'aimerais aussi le définir comme "accepter que le dénouement d'un film puisse avoir plusieurs interprétations". Dans Mulholland Drive, Total Recall, Vanilla Sky, ou The others, on peut tout à fait imaginer plusieurs explications possibles. Mais les gens comme moi qui n'ont pas de tolérance à l'ambiguïté essaieront de trouver LA vraie solution, car ils ne supporteront pas que la vérité soit double.

Il a été montré que les gens qui apprenaient facilement les langues, étaient ces personnes tolérantes à l'ambiguïté, et j'imagine, qui accepte de faire des erreurs en prenant des risques.

(les citations sont tirés du site d'Erick Beaulieu , qui utilise le joli terme de pensée orientantes)

24 mai 2009

Substitut ludique à l'usage des RG-lovers


Ce jeu est vieux comme le monde, mais avec RG qui est arrivé, ça fait du bien de jouer au tennis sur ordi en 2 4 6!

Mine de rien, on peut faire un certain nombre d'effet, le fameux coup droit décroisé à la Jim Courier, des smashs, des passings, etc.. Et bonne chance à celui qui gagnera avec Pierce, parce que question stats, c'est pas ça...

http://www.gamedesign.jp/flash/tennis/tennis.html

Edit : ayé, j'ai gagné ave Anna (Kournikova). Ce ne fut pas une mince affaire, surtout contre Graff en finale ;-)

18 avril 2009

Les députés inexistants (ou : les députés UMP restés à la buvette)

Après la débâcle de la loi Hadopi, et le vide de l'assemblée à ce moment là, le débat sur l'assiduité des députés est remis sur le tapis. Et oui, 5000€ mensuel, ça (devrait) donne(r) des obligations.

C'est amusant de voir d'ailleurs que le député de mon département (en l'occurence le Val de Marne) fait partie des mauvais élèves pointés par un calcul très simple fait par un journaliste.

Le calcul peut prêter à discussions, mais bien que simpliste, il donne une petite idée de ce qui se passe. L'idée est de compter sur les dernier 21 mois, le nombre d'interventions public ou en commission. Avec en "goal average" le nombre de rapport & le nombre de questions.

Sur certaines lignes, c'est tellement vide, qu'on se dit que les députés désignés ne sont jamais là.

Sans hurler avec les loups, ni faire croire que tous les politiques sont à mettre dans le même panier (la preuve, certains députés sont extrêmement actifs), il est quand même bon de simplement montrer qui défend ou non notre voix, puisque ces gens ont été élus pour représenter le peuple.

Faites vous votre opinion.
L'article
La liste en pdf

Edit : Title beautifiyng. Je tripe trop cette expression trouvée dans les Inrocks, "les députés UMP restés à la buvette" ;-)

10 avril 2009

Diversity is beauty ?



Simple & efficace. Il suffit de cliquer sur certaines parties du visage pour en changer. Un peu comme les sites de construction d'avatar à la South Park, mais quand c'est un dessin, c'est plus facile. Là, waow!

http://www.mono-1.com/monoface/

28 mars 2009

11 Septembre, théorie du complot rewind

Un psy dans une émission sur Game One :

Les ventes de Flight Simulator ont explosé juste après le 11 Septembre 2001.

Si je comprends bien, ça rajoute Microsoft dans la liste des suspects dans la grande théorie du complot ;-)