08 mai 2010

Funeral Blues

Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Pour qu'il n'aboie pas, jetez un os au chien.
Refermez les pianos, et qu'un tambour voilé,
Au sortir du cercueil, accompagne le deuil.

Que les avions décrivent plaintivement des cercles,
Et tracent dans le ciel ces trois mots : il est mort.
Ceignez un ruban blanc aux cols des colombes,
Ajoutez des gants noirs aux tenues des agents.

C'était mon Nord, mon Sud, mon Est, mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon Dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, mon chant,
Je pensais que l'amour jamais ne cesserait ; j'avais tort.

Les étoiles deviennent importunes, qu'on les éteigne toutes,
Démontez le soleil et remballez la lune,
Videz les océans, balayez la forêt,
Car rien de bon n'arrivera désormais.

C'est une poésie du poète anglais W. H. Auden (1907-1973). Son côté familier est qu'elle est utilisée et dite lors de l'enterrement du film "4 mariages & 1 enterrement".

Cette version est une adaptation personnelle, plus proche de mes goûts, de plusieurs traductions trouvées sur frenchpeterpan.