12 décembre 2009

TCC vs. enfant intérieur

Je n'ai pas (encore) lu le livre de Marie-France & Emmanuel Ballet de Coquereaumont , "S'ouvrir à son coeur d'enfant : Pour naître à soi", mais cette citation me plaît :

"Devenir un adulte qui s'ouvre à son cœur d'enfant est la véritable marque de la maturité."

La théorie de l'enfant intérieur est à la mode dans les livres psychologiques récents. Et visiblement, s'oppose aux thérapies comportementales et cognitives, puisque l'idée est plus de l'ordre de la psychanalyse, à essayer de dénouer les nœuds du passé, de pacifier ses blessures de l'enfance, tandis que les TCC se positionnent plus dans l'observation des comportements et des croyances que l'on a au présent, et de tout simplement essayer de les changer, sans forcément chercher à comprendre la cause de leur existence.

Pour ma part, je trouve que les 2 approches se complètent bien. Les TCC ont l'avantage de ne pas trop intellectualiser les problèmes, ce qui aurait pour conséquence une certaine rumination. Bref, d'avancer de façon pragmatique, malgré les problèmes. Mais l'enfant intérieur est aussi l'explication des pulsions en nous, qui dépassent notre compréhension, et qui font souffrir, car en décalage avec son soi idéal.
Et nier ou refouler ses émotions n'est pas la solution. Au contraire, il faut les accepter pour avoir une chance de débloquer la situation, de changer.

Changer n'est possible qu'à la condition de faire une croix sur la vision rassurante d'un idéal futur, de soi, des autres et du monde (quand j'aurai confiance en moi, quand j'arriverai facilement à parler aux gens, quand je dormirai mieux,...) qui enferme dans un schéma où l'on attend passivement que le rêve éveillé se réalise, et au contraire, en faisant un acte d'acceptation de soi dans toutes ses facettes, ici & maintenant.

(Et réciproquement ;-))

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