16 mai 2008

Fangio Nürburgring 1957

J'ai toujours aimé la F1 mais depuis quelques temps, j'ai même un regain d'intérêt pour les grands pilotes. Je compte donc faire quelques billets pour parler des plus grands pilotes, des liens pour voir les meilleurs déppassements, etc..

Pour l'heure, voila une anecdote sur Fangio, suivi dans un prochain billet, par un autre sur Senna. Ca parle de moment de grâce, où ils atteignent la limite vertigineuse, où tout réussit à un point que même les auteurs de ces petits miracles sont troublés.

Fangio a souligné ce thème en décrivant son Grand Prix d'Allemagne 1957 au Nürburgring. Il était parti avec peu d'essence, avait pris de l'avance pour pouvoir stopper, ravitailler et changer ses roues arrière. Mais au moment où il avait repris la piste, les Ferrari de Peter Collins et Mike Hawthorn étaient passées. Fangio se mit alors à piloter sa Maserati 250 F comme il ne l'avait jamais fait, pulvérisant le record du tour à chaque passage, jusqu'à ce qu'il rattrape, puis double les Ferrari et gagne la course.

"Ce jour-là, tout m'a réussi", racontait-il. "J'étais en état de grâce. Quand tout fut terminé, je me suis dit que je ne serai jamais plus capable de conduire aussi vite. Jamais. J'avais atteint les limites finales de ma capacité de concentration et de ma volonté de vaincre.

"J'ai tenté des choses que je n'avais jamais faites auparavant au cours des derniers tours de cette course. Je me suis obligé à rentrer plus vite dans beaucoup de virages cachés où je n'avais jamais eu le courage d'aller chercher une limite aussi reculée. Ce jour-là, j'ai tellement exigé de moi-même que je n'ai pas pu dormir au cours des deux nuits qui suivirent. J'étais dans un état où dès que je fermais les yeux, je revoyais aussitôt les virages du circuit, ces plongées dans l'inconnu dans ces virages où, jamais auparavant, je n'avais eu le courage de m'aventurer aussi loin.

Pendant deux jours, j'ai eu rétrospectivement peur de ce que j'avais fait. C'est un sentiment que je n'ai plus jamais éprouvé par la suite, mais je le ressens encore quand je repense à cette course, quand je la revois. Je n'avais jamais conduit aussi vite, mais j'ai su aussi que je ne recommencerai plus jamais!".


Source : www.funof1.com.ar

Aucun commentaire: